Le Standard
Le standard est l’idéal vers lequel chaque chien doit tendre, c’est ce qui différencie une race d’une autre.
Aucun chien existant ne répond à 100% au standard et c’est au juge de race de faire la différence entre les défauts mineurs et les défauts majeurs, ceux qui dénaturent soit le physique soit le tempérament du chien.
Jim Beaufoy a dit au cours du Symposium organisé par le CFABAS en 2008 que même les plus grands champions avaient au moins trois points faibles par rapport au standard !
Ceci confirme l’affirmation de John F. Gordon selon laquelle un chien qui répondrait déjà à 75% du standard serait un excellent chien !
Le standard du Staffordshire Bull Terrier est le standard d’un chien de combat, même s’il y a bien longtemps que celui-ci ne le soit plus, tout au long de l’explication de son standard, il y sera fait référence, bien que je réprouve ces pratiques barbares d’un autre âge.
Tout ce qui est susceptible d’affaiblir la structure ou donner prise à l’adversaire est à considérer comme un défaut grave.
Dans le standard il y a la partie écrite (qui figure en gras dans le texte ci-dessous) qui définit les grandes lignes de ce qu’est la race, c’est un simple guide, un résumé qui ne donne en fait qu’une vague idée de ce qu’est le véritable Staffordshire Bull Terrier, et la partie non écrite, supposée connue par ceux qui le jugent et les réels amateurs de la race..
Le non écrit, ce sont toutes les finesses, toutes les caractéristiques précises qui font du Staffordshire Bull Terrier ce qu’il est, je vais m’efforcer de préciser et de mettre par écrit ci-dessous tout ce qui le décrit !
ASPECT GENERAL : Le Staffordshire est un chien à poil lisse, bien proportionné, d’une grande force pour sa taille. Musclé, actif et agile.
« To be well balanced, a dog must be without any exaggerations » (John F. Gordon, The Staffordshire Bull Terrier).
( Pour être bien équilibré, un chien doit être sans aucune exagération. )
Le chien doit donner une impression de puissance lors de sa présentation, certains disent qu’il doit être comme un tank au milieu du ring.
On ne tolérera pas la présentation en dessous, timide, molle, le chien ayant un comportement timide, la queue trop entre les pattes.
Par contre on tolérera un fouet relativement gai, sans que l’implantation de queue y soit pour quelque chose, ceci indique un fort caractère recherché chez le Staffordshire Bull Terrier.
La musculature est bien marquée, saillante, le chien doit être légèrement levretté et non ressembler à un tonneau ce qui indiquerait qu’il est beaucoup trop gras !
Un peu de graisse au ventre est toléré chez les femelles ayant déjà porté ainsi qu’un peu de mamelle.
Les proportions sont extrêmement importantes chez le Staffordshire Bull Terrier, chez lui tout est question d’équilibre et aucune des parties de son corps ne doit être disproportionnée.
Est disproportionné un chien dont les différentes parties, même correctes prises individuellement , ne vont pas ensemble , c’est alors un gros défaut de construction, on parle parfois de chien « patchwork ».
En aucun cas on ne recherchera l’hyper type !
Certains amateurs préfèrent les Staffordshire Bull Terriers avec des têtes disproportionnées, c’est quand même un gros défaut qu’il faut sanctionner.
Cette tête trop massive est quelquefois associée à des pattes trop courtes, signe de nanisme, il est trop long par rapport à sa hauteur, il est plus briquet que cob, c’est un très grave défaut.
L’arrière est aussi large que l’avant, vu du dessus il fait penser à un violon, on voit parfois des chiens dont l’avant est disproportionné par rapport à l’arrière, c’est un grave défaut, comme un chien trop lourd avec une ossature fine.
Le caractère sexuel est bien marqué, on doit pouvoir différencier un mâle d’une femelle au premier coup d’œil sans avoir à regarder sous le ventre.
Les caractéristiques féminines chez un mâle ou masculines chez une femelle devront être sévèrement sanctionnés.
COMPORTEMENT / CARACTERE : Traditionnellement d’un courage et d’une ténacité indomptables. Extrêmement intelligent et affectueux, en particulier avec les enfants. Hardi, intrépide et parfaitement digne de confiance.
Le Staffordshire Bull Terrier n’est ni agressif, ni timide.
Il doit tolérer ses congénères pourvu que ceux-ci le respectent, sinon ses réactions sont terribles en cas de défi, son comportement est parfaitement décrit dans sa devise : « NEMO ME IMPUNE LACCESSIT » (Nul ne me défie impunément).
Par contre le Staffordshire Bull Terrier est très amical, affectueux envers l’homme, ce qui en fait un médiocre chien de garde.
Il adore les enfants, même s’il n’est pas habitué à eux !
(Ceci ne veut nullement dire qu’il faut laisser enfant et Staffordshire Bull Terrier ensemble sans surveillance, le Staffordshire Bull Terrier est un chien très puissant qui peut blesser un enfant en bas âge sans même vouloir le faire exprès !)
Autrefois, le chien n’était pas laissé dehors de peur qu’on le vole ou l’empoisonne, il partageait donc le logement exigu de ses maîtres, souvent composé d’une seule pièce ou s’entassait toute la famille, dans ces pauvres cités minières du cœur de l’Angleterre. Dans cette promiscuité, on ne pouvait tolérer un chien agressif envers l’homme, il devait être amical envers adultes et enfants sous peine de se retrouver jeté à l’eau avec une pierre au cou !
C’était donc un véritable chien de compagnie avant la lettre !
De nos jours, au jeu, à la promenade, il est infatigable et rien ne lui fait peur, ce sera à son maître de se montrer raisonnable, surtout pendant la croissance !
La Tête
La tête est de la plus grande importance car c’est elle qui donne l’identité du Staffordshire Bull Terrier.
C’est la tête d’un chien de combat, elle donne des avantages de prise à un chien avec une tête parfaite.
Le Staffordshire Bull Terrier ne doit présenter aucune partie de sa tête qu’un adversaire pourrait saisir aisément.
C’est pourquoi tous les angles vifs, tout ce qui pend et tous les plis doivent être éliminés.
La tête doit être proportionnée au corps, le chien ne doit en aucun cas donner l’impression d’avoir une grosse tête.
La tête de la femelle est plus fine et moins massive que celle du mâle, hélas on rencontre à l’heure actuelle beaucoup de femelles ayant la tête trop masculine.
TETE : Courte.
La tête doit renforcer l’impression de compacité du chien .
REGION CRANIENNE :
Crâne : Haut de toute part et large.
Le crâne est large pour éviter qu’un éventuel adversaire puisse l’engueuler aisément.
Le crâne est haut, mais pas trop, pas comme un Cavalier King Charles par exemple, pas d’exagération.
Plus que « haut », le crâne doit donner l’impression de puissance, il est plein de toute part.
La peau y est bien tendue et ne présenter aucun pli qu’un adversaire pourrait accrocher.
Stop : Marqué.
Le stop doit être marqué, mais pas trop, un stop vraiment vertical pouvant accrocher le croc d’un adversaire.
Il ne doit pas y avoir cassure nette entre le museau et le front, un léger arrondi doit être visible.
A contrario, un manque de stop dénature l’expression de franchise et de compacité que dégage le Staffordshire Bull Terrier, les yeux ne peuvent être bien positionnés pour regarder bien en face, il donne l’impression de longueur excessive de museau, ce défaut est souvent associé à un manque de largeur de crâne.
REGION FACIALE :
Truffe : Noire.
C’est impératif, les truffes d’une autre couleur que noires telles que grises ou marron ne sont pas admises, elles ne doivent de plus ne présenter aucune trace de ladre.
Les narines sont bien ouvertes pour permettre une bonne respiration.
Museau : Chanfrein court.
De même que le crâne, le museau ne doit pas présenter de plis pour que le croc de l’adversaire éventuel glisse sur lui.
Le museau, bien que court doit pouvoir permettre une grande ouverture de mâchoires lui permettant d’engueuler la tête d’un adversaire moins bien proportionné et d’assurer une bonne respiration, même dans l’effort.
Un museau trop long ferait perdre l’impression de robustesse que le chien dégage (bien qu’en fait il serait plus efficace, le levier que constituent les mâchoires étant plus long).
Proportions idéales 1/3 de museau pour 2/3 de crâne.
Mâchoires/dents : Mâchoires fortes. Dents bien développées, présentant un articulé en ciseaux parfait, régulier et complet, c’est à dire que les incisives supérieures recouvrent les inférieures dans un contact étroit et sont implantées bien d’équerre par rapport aux mâchoires.
Les dents doivent être robustes, de petites dents doivent être pénalisées.
Les dents sont implantées bien à la verticale de la mâchoire, les dents « en éventail » doivent être sévèrement pénalisées car le mordant résultant est bien inférieur à celui des dents correctement implantées, les incisives n’attaquant pas directement par leur tranchant mais plutôt par leur face antérieure.
Les dents correctement implantées provoquaient une blessure profonde et les dents ainsi positionnées à 90° par rapport à la blessure assuraient une prise solide, avec une dentition en éventail la blessure était beaucoup moins profonde et les dents pas à la verticale de la blessure avaient tendance à glisser pour ressortir.
Le manque de dents n’est pénalisé que s’il empêche le bon mordant du chien.
A cause de ses ancêtres Bull Dogues on tolérera un ciseau inversé pourvu qu’il y ait contact serré entre incisives du haut et du bas, cette conformation de mâchoire permettant un bon mordant.
Par contre les conformations de mâchoires n’assurant qu’une faible prise seront à proscrire : dents en tenaille (pourtant souvent tolérées par certains juges), les prognathismes inférieurs ou supérieurs (manque de contact entre incisives inférieures et supérieures) et surtout l’articulé croisé.
Il faudra aussi proscrire avec la plus grande sévérité les crocs convergents qui blessent le palais ou les gencives, sinon des crocs légèrement convergents sont admis s’ils ne provoquent aucune blessure.
Beaucoup de problèmes de dents viennent de la faiblesse de la mâchoire inférieure.
Lèvres : Serrées et nettes.
En aucun cas la babine supérieure ne doit dépasser la mâchoire inférieure, car étant trop susceptible d’être attrapée par l’adversaire.
Pour les mêmes raisons, le pli de bouche ne doit pas être protubérant ou affaissé.
Joues : Muscles jugaux très prononcés.
Sans de robustes muscles pour servir les mâchoires, celles-ci seraient inefficaces.
Ces muscles saillants renforcent l’impression de puissance que donne la tête.
Yeux : Foncés de préférence, mais ils peuvent s’harmoniser dans une certaine mesure avec la couleur de la robe. Ils sont ronds, de dimensions moyennes et disposés de façon à regarder droit devant. Bord des paupières foncé.
Les yeux trop grands ou globuleux sont à proscrire car ils font une cible de choix pour l’adversaire.
Les yeux en amande, trop petits ou mal placés dénaturent l’expression de franchise et de force que le chien doit dégager.
De même l’œil trop clair donne une expression atypique au Staffordshire Bull Terrier.
N’est pas considéré comme un défaut le tour de l’oeil non entièrement pigmenté chez un chien à tête blanche ou sur la partie blanche de la face d’un chien, on y tolérera alors un léger ladre.
Par contre le tour de l’œil rose dans une tête foncée est un défaut.
Les yeux de couleurs différentes (yeux vairons) sont à proscrire.
Oreilles : En rose ou semi dressées, ni grandes ni lourdes. Les oreilles complètement tombantes ou dressées sont à proscrire.
Les oreilles trop grandes, trop lourdes sont facilement saisissables ainsi que les oreilles tombantes.
Le chien doit pouvoir escamoter ses oreilles sur sa nuque pour ne laisser que la plus petite prise possible à l’adversaire, ce qui est impossible avec des oreilles tombantes ou complètement dressées.
De même les oreilles lourdes ou trop grandes sont difficilement escamotables et permettent facilement à l’adversaire de les attraper.
Les oreilles semi-dressées sont admises et ne sont pas pénalisées, pourvu qu’elles soient petites et fines.
Les oreilles en « bouton » en général considérées par les juges comme correctes sont en fait un défaut car le chien ne peut en général les escamoter !
Pour juger de la qualité des oreilles il suffit d’attraper le chien sous le menton, par réflexe il escamote ses oreilles, on peut alors voir le degré d’incorrection de l’oreille, soit il les escamote bien, aucune pénalisation, soit il ne peut les escamoter (oreilles trop grandes et/ou trop lourdes) : pénalisation.
COU : Musclé, plutôt court, pur dans ses lignes ; il s’élargit graduellement vers les épaules.
Le cou doit renforcer l’impression de robustesse du chien, il s’évase progressivement de la tête aux épaules. A sa base il fait la même largeur que les épaules sans former d’angle qui favoriserait une prise par l’adversaire.
Il est de longueur moyenne et agit comme un ressort.
Un cou trop court handicape le chien dans ses mouvements de tête, trop long il est vulnérable, dans les deux cas il est inefficace car il ralentit les réactions face à un adversaire.
CORPS : Ramassé.
Il ne doit pas donner une impression de longueur mais doit participer à la compacité du chien.
Le rein est court, le chien est presque cob.
Toutefois un léger excès de longueur chez une femelle n’est pas un défaut.
Ligne du dessus : Horizontale.
Le dos doit être plat et horizontal, il ne doit ni accuser un creux derrière les épaules (ensellé), ni être voussé.
Le dos est extrêmement important car c'est de là que part le mouvement puissant du Staffordshire Bull Terrier et bien sûr avec un mauvais dos on a une arrière main faible ou une prise de sol inefficace qui nuit à la démarche typique et à l'efficacité du mouvement.
Le dos doit être bien musclé, il doit permettre une forte torsion du corps et un effet ressort qui permettaient autrefois au chien de se tirer rapidement de situations périlleuses, un dos faible, ensellé ou voussé ne permet pas toutes ces acrobaties.
La croupe est légèrement fuyante permettant une insertion de la queue sans qu’il y ait d’angle à la base, elle ne doit en aucun cas se trouver au niveau, ni au dessus des épaules.
Poitrine : Le devant est large ; la poitrine est bien descendue dans la région sternale ; les côtes sont bien cintrées.
Là encore tout est une question d’équilibre, la poitrine doit être large, mais pas trop, les cotes doivent être bien cintrées mais pas trop.
Le chien doit là encore donner une impression de puissance mais pas de lourdeur comme un Bull Dog Anglais par exemple.
On sanctionnera les avants trop larges par rapport à l’arrière, les poitrines disproportionnées par rapport à la taille du chien et les côtes trop cintrées (côtes en tonneau) ou trop plates.
La poitrine descend au niveau du coude ou légèrement en dessous.
QUEUE : De longueur moyenne, attachée bas. Elle va en s’amenuisant vers l’extrémité et elle est portée assez bas. Elle ne doit pas trop s’enrouler et on peut la comparer à un manche de pompe du temps jadis.
La queue de bonne longueur est celle qui arrive juste au talon.
On tolérera un léger crochet, mais ni la queue enroulée, ni surtout la queue courte en tire bouchon qui fait soupçonner un apport de Bouledogue dans la généalogie, de même les queues longues et fines indiquent un apport de Manchester Terrier.
Elle doit être implantée bas et portée basse, sauf au défi, car son but était de protéger l’anus et les parties génitales qui pourraient être crochetés par l’adversaire.
Elle est robuste, car elle avait aussi pour rôle également d’aider le chien à se redresser en faisant levier sur le sol lorsqu’il était mis à terre par son adversaire.
MEMBRES
Les membres doivent avoir une bonne ossature en accord avec la morphologie générale de chaque individu, ni donner l’impression de lourdeur, ni de finesse.
A l’heure actuelle bien des chiens pèchent du côté ossature, au cours d’une discussion que j’ai eue avec deux pionniers de la race : Norman Berry et George Earle, suite à la Crufts 2008, ils sont arrivés à la conclusion suivante au vu des chiens présentés ce jour là : « We have lost the bones ! » (Nous avons perdu l’ossature !), affirmation confirmée par Jim Beaufoy au cours du Symposium qui nous dit qu’en Angleterre, à l’heure actuelle, de nombreux chiens manquent d’ossature, même parmi les champions.
AVANT-MAIN : Les membres antérieurs sont droits avec une bonne ossature ; ils sont assez écartés ; ils n’accusent aucune faiblesse au niveau des métacarpes à partir desquels les pieds tournent légèrement en dehors.
Les pattes doivent être droites, les avants « Louis XV » sont totalement à proscrire (les Anglais disent Chippendale du nom d’un fauteuil bon marché du 18 ème siècle).
Le poignet est solide, le chien ne doit pas s’affaisser à ce niveau et les pieds doivent légèrement tourner vers l’extérieur, ils sont censés faciliter l’esquive et donnent au chien une impression de puissance et d’équilibre, le chien est bien campé sur ses pattes, c’est cette particularité qui conne au chien sa démarche typique.
Le pied avant parallèle au corps est un défaut, le pied rentrant est un défaut encore plus grave, mais le pied tournant trop vers l’extérieur l’est aussi (panardise), encore une fois, il faut éviter l’exagération !
Epaules : Bien obliques.
Permettant au chien de bien se camper, il renforce l’impression de puissance.
L’angle correct entre l’omoplate et l’humérus fait 90°.
Un mauvais placement des épaules est responsable de la majorité des mauvaises allures et des mauvais dos.
Le chien ne doit pas être trop chargé aux épaules.
Coudes : Il n’y a aucune laxité.
Le chien ne doit ni découder, ni rentrer les coudes.
ARRIERE-MAIN : Les membres postérieurs sont parallèles lorsqu’ils sont vus de derrière. Bien musclés.
Les muscles doivent être bien saillants, l’arrière main doit donner une impression de puissance.
Le chien ne doit en aucun cas ni être hyper angulé (comme un Berger Allemand par exemple), ni être « en dessous » (pattes arrières en avant de la pointe de la fesse), ni non plus être droit de l’arrière (pied au niveau de la pointe de la fesse - tous les os de la jambe jusqu’au pied formant quasiment une ligne droite - comme chez le Bull Dog).
Toutes ces angulations incorrectes nuisent à la démarche typique et empêchent le chien de pousser sur ses postérieures, ce qui fait perdre beaucoup de puissance à la marche.
De plus une mauvaise angulation arrière fait perdre beaucoup de rapidité de réaction à l’arrière train ainsi que de l’élasticité, qualités nécessaires .à un chien de combat, lui permettant de bondir et d’esquiver.
Une mauvaise longueur des métatarses est bien souvent responsable des mauvaises angulations.
La musculature saillante et imposante de l’arrière main est nécessaire pour animer cette parfaite machine qu’est l’arrière main du Staffordshire Bull Terrier.
La cuisse est bien pleine, le grasset forme un bel arrondi, le jarret est solide.
Vu de côté l’angle bassin/fémur fait environ 90°, l’angle formé par le fémur et le tibia fait aussi 90°, c’est le meilleur compromis entre robustesse du dos, élasticité et vitesse de déplacement.
Jarrets : Bien descendus.
Grassets : Bien angulés.
Un grasset mal angulé est le responsable d’un manque d’angulation arrière.
Les conséquences en sont les suivantes : le chien à de la peine à se propulser en avant et à sauter, ce défaut l’handicapait fortement dans les combats, mais il est toujours aussi handicapant dans la vie moderne : les jeux, la course ne sont pas pour lui, il fatigue très vite et sera complètement épuisé par des exercices qui ne poseraient aucun problème à un chien avec une angulation correcte.
La démarche en souffre également beaucoup, au lieu d’un mouvement dégagé et souple, le chien sautillera des pattes arrières avec raideur et manque d’amplitude dans le pas.
PIEDS : Pourvus de bons coussinets ; ils sont forts et de dimensions moyennes. Ongles noirs chez les sujets unicolores.
Contrairement aux pieds avant ils doivent être bien parallèles au corps pour assurer une démarche puissante.
A la marche le chien pousse fortement sur ses pattes arrières, c’est l’arrière main qui fait l’essentiel de l’effort à la marche.
Le pied du Staffordshire Bull Terrier n’est pas un pied de chat, mais encore moins un pied de lièvre.
Les ongles d’une autre couleur que noir sont un défaut mineur, défaut cosmétique uniquement.
ALLURES-MOUVEMENT : Mouvement dégagé, puissant, souple et facile. Les membres se déplacent dans les plans parallèles, qu’ils soient vus de face ou de derrière.
La démarche typique du Staffordshire Bull Terrier présente un léger dandinement dû au fait que les pieds avant attaquent le sol légèrement latéralement au corps et non complètement de face, on l’appelle « démarche du marin saoul » parce que lors de l’établissement du standard les dessins animés de Popeye étaient très populaires et que la démarche de Popeye présentait justement ce dandinement.
Les pieds arrières doivent se déplacer parallèlement au corps, ni croiser, ni s’écarter.
La démarche donne également une impression de puissance où l’arrière main pousse et l’avant main dirige.
Cette démarche typique, souple et énergique à la fois est tout à fait différente de celle des Bull Terriers qualifiée de jouet mécanique ou de celle des autres Terriers, démarches qui sont beaucoup plus raides.
L’amble n’est pas non plus une bonne démarche, convenant plus à un berger appelé parcourir de longues distances qu’à un robuste petit gladiateur.
Le chien ne doit ni traîner des pattes, ni lever exagérément les antérieures, ce qui est dû en général à une mauvaise épaule.
On sera attentif à la moindre boiterie, une étude américaine montre que 17% environ des Staffordshire Bull Terriers sont dysplasiques.
ROBE
POIL : Poil lisse, court et serré.
Ici aussi, tout est mis en œuvre pour éviter que le croc de l’adversaire accroche.
Les poils rêches, grossiers, et surtout longs sont à éliminer.
COULEUR : Rouge, fauve, blanc, noir ou bleu ou l’une quelconque de ces robes panachées de blanc. N’importe quel ton de bringé, avec ou sans blanc. Le noir et feu ou le marron (foie) sont à proscrire.
On ne tiendra pas compte ni du positionnement, ni de la répartition des taches chez un chien pluri colore.
Chez un chien blanc, ou à majorité blanche, pomelures et truitage ne sont pas conseillés, mais ce sont des défauts mineurs.
Certains sont fanatiques du blanc, mais attention à la surdité, comme chez tous les chiens blancs !
Les couleurs délavées ne sont pas très prisées, comme le beige ou le bleu, cette dernière couleur a été tolérée lors de la révision du standard en 1948, mais elle ne fait nullement l’unanimité, de plus à ces robes est associée une génodermatose ; l’alopécie des robes diluées (voir le chapitre « Maladies ») !
Les puristes suppriment ou donnent gratuitement à leurs amis comme chiens de compagnie les Staffordshire Bull Terriers de couleur délavée, mais surtout ne les mènent pas en exposition et ne les font pas reproduire!
John F. Gordon signale dans les années 80 que pour lui est admissible un chien bleu de cobalt avec une truffe noire et des yeux foncés, les gris souris avec truffe grise et des yeux clairs étant à éliminer.
Est dit foie un chien de n’importe quelle tonalité de fauve ou de marron, même panaché de blanc s’il a la truffe d’une autre couleur que noire.
Il faut nuancer la notion de marron indiquée dans la traduction en français du standard, ce qui est interdit c’est un chien avec la truffe marron ou rose uniquement !
Ce que les anglais appelle le « mahogany red » (rouge acajou), est une couleur très prisée et très rare, mais c’est un marron.